La pré-inauguration du "New Café du Commerce" avait été un succès. De nombreux futs avaient été changés, les toilettes baptisées, les corps s'amoncelaient sous les tables...
Puis, tout d'un coup, le taulier sonna :
" Bon, ça suffit maintenant !!!
On ferme"
Il fallut encore 20 bonnes minutes avant que les derniers clients (les habitués, les vrais de vrais), quittent l'établissement.
C'est à ce moment là que le jeune homme se retrouva seul...
Il polissait mélancoliquement son comptoir, sa tête embrouillée de pensées malsaines...
Hier, à la radio, il avait suivi le dernier épisode des "Feux de Fract", et cela l'avait terriblement miné... Bien qu'il sache que cette émission soit un ramassis de conneries, cela l'avait brisé...
Alors, il remit doucement les tabourets en place devant le zinc, puis coupa le générateur à Ethylène qui permettait d'éclairer la salle.
Seul, sale, mal rasé, il prit en main sa flasque de Génèp', puis s'assit sur une frêle chaise, devant sa fenetre...
"Fait bon ce soir... Le ciel est bien clair... j'espère qu'elle s'y trouve bien..."
Une larme coula sur sa joue. Sans elle, il n'était rien... Elle le hantait à chaque instant...
Que faisait-il encore là ? Pourquoi ne l'avait-il pas rejointe ?
...
Surement à cause de ses dernières paroles :Je serai toujours avec toi maintenant, dans ton cœur, et dans ton souvenir. Je sais que comme L*** à sa façon, tu souffres. Mais c’est temporaire. Tu es merveilleux et je veillerai de là où je suis à ce que tu trouves quelqu’un qui te redonnera de la joie de vivre. N’oublie pas que je suis heureuse quand tu l’es. Alors je t’en prie, ne me rend pas malheureuse maintenant, je suis tellement bien quand tu souries. Je t’en prie pour que notre amour reste éternel, trouve une femme et aime la comme tu m’as aimé.
Mais aussi grace à ses amis : Sponge, Erik, Black et les autres....
Il leva sa bouteille, et prit une grosse gorgée... Surement pour l'oublier, l'espace d'un instant, et mieux la retrouver dans ses rêves...